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Crowdsourcing

Conjonction des mots anglais « crowd » qui signifie la foule et « outsourcing » pour externalisation, c’est en 2006 sous la plume de Jeff Howe que le concept de crowdsourcing a vu le jour. Publié dans le magazine Wired, l’article intitulé « the rise of crowdsourcing », situe le crowdsourcing dans la continuité des pratiques d’externalisation. Le crowdsourcing consiste à externaliser vers la foule et via Internet une activité. On parle alors « d’externalisation vers la foule » ou « d’approvisionnement par la foule ». En France, les membres de la Commission générale de terminologie et de néologie ont proposé en 2014 un équivalent pour le terme crowdsourcing : « production participative ». Le Journal Officiel la définit comme « un mode de réalisation d'un projet ou d'un produit faisant appel aux contributions d'un grand nombre de personnes, généralement des internautes ». La foule est donc susceptible d’offrir des services de nature variée à un particulier ou à une organisation marchande ou non que l’on qualifie de crowdsourcer. Dans un processus de création de valeur, le crowdsourcer passe le plus souvent par une plateforme d’intermédiation, dite plateforme de crowdsourcing, pour solliciter la foule. En s’appuyant sur la foule, le crowdsourcer souhaite obtenir une ou plusieurs solutions à la problématique qu’il rencontre. Il entend ainsi bénéficier du travail de la foule, de son expérience, de sa sagesse, de sa créativité, de sa connaissance mais également, dans le cas du crowdfunding, de son financement.

Avis de l’Observatoire : Le crowdsourcing marque une rupture par rapport aux phénomènes d’externalisation dits classiques. Lebraty (2009), parle d’« externalisation ouverte » pour qualifier le crowdsourcing. Ainsi, dans l’acception classique du terme, l’externalisation est fermée : il s’agit de confier des activités à un ou plusieurs prestataire(s) clairement identifié(s). S’agissant du crowdsourcing, le crowdsourcer ignore a priori qui parmi la foule est susceptible de répondre à sa problématique. Notons en outre que la foule n’est pas nécessairement rétribuée pour la prestation qu’elle réalise. La volonté de reconnaissance, la quête de visibilité, l’envie d’apprendre ou de s’amuser, le goût du défi ou bien encore la quête de relations sociales (…) comptent parmi les facteurs à l’origine de la participation de la foule. Il n’empêche que la question de la juste rétribution de la foule est délicate.

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